Depuis 1945, la France a vécu des changements importants en matière de démocratie et de société. Après la libération de l’occupation allemande en 1944, la démocratie libérale a été rétablie et le droit de vote a été accordé aux femmes. Le programme du Conseil national de la résistance a jeté les bases de l’état-providence et d’une démocratie sociale. La France a également bénéficié de l’aide des États-Unis grâce au plan Marshall pour sa reconstruction.
Dès 1945, la France a dû faire face aux revendications des peuples colonisés, ce qui a conduit à l’adoption de la constitution de la Vème République en 1958. Cette nouvelle république a achevé la décolonisation et renforcé la position de la France en Europe et dans le monde. À partir de 1981, la Vème République a connu des périodes d’alternance politique et de cohabitation, avec de nombreuses réformes pour s’adapter aux évolutions de la société.
Sur le plan économique, la période d’après-guerre a été marquée par une prospérité importante, connue sous le nom des Trente Glorieuses, avec l’émergence de la société de consommation. Cependant, à partir de 1975, la désindustrialisation et les crises économiques ont entraîné une montée du chômage, tandis que le secteur tertiaire devenait prédominant. Les lois du travail, l’éducation et la formation ont évolué pour mieux prendre en compte les droits des travailleurs.
Les questions du programme:
On étudie les grands projets politiques et économiques d’union de l’Europe, les débats et les oppositions qu’ils suscitent (supranationalité, fédéralisme). On montre les réalisations éphémères ou durables (projet de Briand, marché commun initié par Schuman et Adenauer) en les replaçant dans leurs contextes. On souligne le renouvellement de la question de la construction européenne à la suite de la disparition des blocs.
Après la Libération, la France se dote de la IVe République. Sous l'impulsion du Conseil national de la Résistance (CNR), de profondes réformes sont mises en place pour instaurer une démocratie libérale et sociale. Le droit de vote est accordé aux femmes en 1944. Dès 1945, la Sécurité sociale est créée, instaurant un État-providence qui garantit aux citoyens une protection contre les risques de la vie. En 1950, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est établi pour assurer une rémunération minimale. L'économie est modernisée à travers des nationalisations d'entreprises clés (énergie, transport), et le pays connaît une période de forte croissance et d'amélioration du niveau de vie, surnommée les "Trente Glorieuses".
Toutefois, la IVe République souffre d'une forte instabilité politique et est ébranlée par les guerres de décolonisation, notamment la guerre d'indépendance de l'Algérie, qui débute en 1954.
Les points clés :
Rétablissement de la démocratie et de l'État-providence.
Période de forte croissance économique.
Instabilité politique et début des guerres de décolonisation.
Face à la crise algérienne, le général de Gaulle est rappelé au pouvoir en 1958. Il fonde la Ve République et sa nouvelle Constitution qui renforce le pouvoir de l'exécutif, et plus particulièrement celui du Président. Un an plus tard, l'élection du président de la République au suffrage universel direct est établie en 1962, renforçant la légitimité du chef de l'État. En mai 1968, une grande crise sociale et politique secoue le pays, mêlant manifestations ouvrières et étudiantes, qui poussent à de nouvelles réformes.
Les années 1970 sont marquées par de grandes avancées sociales. En 1974, la Garantie de ressources est instaurée pour les chômeurs, et le droit de vote est abaissé à 18 ans. L'année 1975 est particulièrement importante avec la réforme Haby qui crée le collège unique et les lycées d'enseignement professionnel, et la Loi Veil qui légalise l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
La France, qui entre dans une période de crise économique et de chômage de masse, connaît sa première alternance politique en 1981 avec l'élection de François Mitterrand. Le gouvernement socialiste lance de grandes réformes : les premières lois de décentralisation en 1982 qui transfèrent des pouvoirs aux régions, départements et communes, et les lois Auroux sur le droit du travail, qui renforcent les droits des salariés. En 1985, le baccalauréat professionnel est créé pour adapter l'enseignement à l'économie. Enfin, en 1992, la France ratifie le traité de Maastricht, marquant son engagement dans la construction européenne.
Les points clés :
Mise en place d'institutions stables sous la Ve République.
Affirmation de la souveraineté populaire (suffrage universel direct).
Avancées majeures en matière de droits sociaux et civils.
L'entrée dans l'ère des crises économiques et l'intégration européenne.
Depuis la ratification du traité de Maastricht, la France s'inscrit pleinement dans le processus de mondialisation et d'intégration européenne. Elle doit affronter de nouveaux défis économiques et sociaux. De nouvelles lois sont adoptées pour moderniser la démocratie, comme la loi sur la parité aux élections en 2000, qui vise à promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes en politique. En 2004, la Charte de l’environnement est intégrée à la Constitution, reconnaissant le droit à un environnement sain.
La démocratie française est aujourd'hui confrontée à de nouvelles questions : la montée des inégalités sociales, les crises économiques et environnementales, l'essor du numérique et des réseaux sociaux qui transforment le débat public. La participation citoyenne prend de nouvelles formes, comme en témoignent les mouvements sociaux. La France doit constamment s'adapter pour répondre aux attentes des citoyens et aux défis d'un monde en mutation.
Les points clés :
L'ancrage de la France dans la construction européenne.
L'adaptation de la démocratie aux enjeux de société (parité, environnement).
Les nouveaux défis de la mondialisation et du numérique.
La France est libérée de l’occupation allemande en juin 1944 et rétablit la démocratie libérale avec le droit de vote accordé aux femmes.
Le programme du Conseil national de la résistance pose les bases de l’état-providence et d’une véritable démocratie sociale.
La France connaît des périodes d’alternance et de cohabitation politique depuis 1981, avec de nombreuses réformes pour prendre en compte les évolutions de la société.
Dates importantes:
1944: Les femmes deviennent citoyennes et votent en 1945 pour la première fois
1950 : Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).
1958 : Proclamation de la Ve République.
1962: Référendum sur l’élection du président de la République au suffrage universel direct
Mai 1968: crise politique majeure
Janvier 1975 : Loi Veil sur l’IVG (avortement)
1982 : Premières lois de décentralisation et lois Auroux.
1985 : Création du baccalauréat professionnel.
1992 : Ratification du traité de Maastricht.
2000 : Loi sur la parité aux élections.
2004 : Charte de l’environnement.
Notions Importantes:
Constitution : texte déterminant la forme de gouvernement d’un pays.
Démocratie libérale : système politique dans lequel le peuple est souverain et où les libertés individuelles sont garanties.
Démocratie sociale : société démocratique fondée sur l’égalité des droits et des chances dans laquelle l’action de l’État doit permettre de réduire les inégalités sociales.
État providence : pays dans lequel l’État a mis en place des mécanismes de protection sociale.
Plan Marshall : plan américain pour aider la reconstruction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale.
Société de consommation : mode de vie fondé sur le renouvellement perpétuel des biens et des services utilisés par les ménages.
« Trente Glorieuses » : Période de forte croissance économique et de prospérité en Europe, particulièrement en France, entre 1945 et 1975.
Nationalisation : Le fait pour l'État de prendre le contrôle d'entreprises privées.
Mondialisation : Interdépendance croissante des pays dans le monde (échanges commerciaux, culturels, financiers).
Parité : Égalité numérique entre les femmes et les hommes.
Gouvernance : Processus de prise de décision, de gestion et de contrôle des institutions
Acteurs / Hommes / Personnes connues:
Appelé au pouvoir en 1958, c’est le fondateur des institutions de la Ve République. Favorable à un exécutif fort, il soumet aux Français un texte constitutionnel qui place le président au cœur des institutions. En 1962, il fait adopter par référendum le principe de l’élection du président de la République au suffrage universel. Il rétablit la stabilité politique et achève la décolonisation. Mais affaibli par la crise de mai 1968, il quitte volontairement le pouvoir en avril 1969.
Chargée en 1974 par le président Giscard d’Estaing de mettre fin à la loi répressive de 1920 qui fait de l’avortement un crime, elle élabore une loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse, revendiquée par les mouvements féministes de l’époque. Elle fait alors face à l’hostilité d’une grande partie de son camp politique. Après un débat long et difficile à l’Assemblée nationale, la loi est votée grâce aux voix de la gauche