Comment faire un brouillon

Méthode pour travailler au brouillon :

1 - S'assurer de la bonne compréhension de la consigne

➜ Lisez plusieurs fois la consigne.

➜ Soulignez les mots‑clés

2 - Remue‑méninges

Sans faire de phrases, écrivez toutes vos idées sur une feuille (n'écrivez que d'un côté !), sur des Post‑it ou avec une application…

Ajoutez / rayez des idées si besoin.

3 - Organiser ses idées

➜ Soulignez d'une même couleur les idées qui sont proches et regroupez‑les.

➜ Trouvez un titre pour chaque groupe d'idées.

➜ Hiérarchisez les titres : c'est le plan : dans l'idéal, faites un tableau récapitulatif

4 - Préparer le travail à l'écrit et rédiger l'introduction et la conclusion

➜ Rédigez intégralement ces paragraphes au brouillon.

➜ Préparez également au brouillon les transitions entre vos parties.

➜ Rédigez au propre.

Récapitulatif :

  1. On relit et on étudie bien la question

  2. On fait un tableau pour classer ses idées

  3. On recopie au propre en rajoutant des connecteurs logiques.

Exemple avec une question de type bac:

Comment le poème montre-t-il que Gabriel Péri n’est pas mort en vain (pour rien) ?

Un homme est mort qui n’avait pour défense

Que ses bras ouverts à la vie

Un homme est mort qui n’avait d’autre route

Que celle où l’on hait les fusils

Un homme est mort qui continue la lutte

Contre la mort contre l’oubli


Car tout ce qu’il voulait

Nous le voulions aussi

Nous le voulons aujourd’hui

Que le bonheur soit la lumière

Au fond des yeux au fond du cœur

Et la justice sur la terre

Il y a des mots qui font vivre

Et ce sont des mots innocents

Le mot chaleur le mot confiance

Amour justice et le mot liberté

Le mot enfant et le mot gentillesse

Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits

Le mot courage et le mot découvrir

Et le mot frère et le mot camarade

Et certains noms de pays de villages

Et certains noms de femmes et d’amies

Ajoutons-y Péri

Péri est mort pour ce qui nous fait vivre

Tutoyons-le sa poitrine est trouée

Mais grâce à lui nous nous connaissons

mieux

Tutoyons-nous son espoir est vivant.


Paul Éluard, « Gabriel Péri »,

Au Rendez-vous allemand, Éditions de Minuit, 1945.

Question d'analyse : Comment le poème montre-t-il que Gabriel Péri n’est pas mort en vain (pour rien) ?

1 – On relit et on étudie bien la question :

Le « comment » indique que c’est une question d’analyse, on cherche dans le texte tous les procédés rhétoriques :

  • Généralisation « un homme » l.1

  • Antithèse mort/vie l.1-2

  • Anaphore l.1,3,5

  • Allitération des sonorités en [k] l.5-6

  • Jeux sur les pronoms il/nous l.7-8 et le/nous l.25, 27

  • Jeux sur les temps verbaux : Imparfait au présent l.7-9

  • Champ lexical du bonheur : chaleur, confiance, amour, liberté etc.

  • Antithèse mort/vivre l.24

  • Parallélisme « et certains noms de » l.18,21,21

  • etc.

II. Pour les questions d'écriture (ici pour une délibération)