Le thème des sociétés et des risques met en évidence la nécessité d’anticiper, de réagir, de se coordonner et de s’adapter face aux dangers potentiels.
Les risques sont la combinaison d’événements aléatoires et d’enjeux humains. Les catastrophes surviennent lorsque ces risques se matérialisent et causent des victimes et des destructions. Il existe différents types de risques tels que les risques naturels, technologiques et sanitaires.
Les causes et les conséquences des risques sont souvent multiples et interconnectées, ce qui les rend systémiques. Les activités humaines peuvent également aggraver les catastrophes. Les impacts des catastrophes varient en fonction de la nature du risque, du territoire concerné et de son niveau de développement.
Les territoires sont inégalement vulnérables et les changements globaux accentuent l’intensité et la fréquence des risques. Pour faire face à ces risques, de nombreux acteurs développent des politiques de prévention et de gestion de crise, notamment par l’aménagement des territoires.
La gestion des risques nécessite une coordination entre les acteurs à toutes les échelles, car les risques ont des conséquences à l’échelle mondiale et sur le long terme.
Les questions du programme:
Les sociétés sont exposées à de nombreux et divers risques, d’origine naturelle ou anthropique (humaine), qui donnent parfois lieu à des catastrophes dont la fréquence augmente, dans un contexte de dérèglements climatiques de plus en plus perceptibles.
Quels sont les risques ? Comment les sociétés y font face ? Et comment s’adaptent-elles aux effets du changement global ?
• Le risque désigne un aléa susceptible de toucher une société, la gravité du risque se mesurant en termes d’enjeux humains et économiques. S’il se réalise, il devient une catastrophe.
Les sociétés sont aujourd'hui confrontées à des risques divers et souvent interconnectés. Ces risques peuvent être naturels (inondations, tremblements de terre), technologiques (accidents industriels) ou même sanitaires, économiques et géopolitiques. Un risque est toujours la combinaison d'un aléa (un événement plus ou moins imprévisible comme une éruption volcanique) et d'une vulnérabilité (la fragilité des populations ou des infrastructures face à cet aléa). Le risque climatique, par exemple, ne se manifeste pas de la même manière partout : il peut se traduire par des cyclones dans les îles, des vagues de chaleur en Europe ou des sécheresses en Afrique.
La particularité des risques actuels est leur dimension systémique. Un risque dans un lieu peut avoir des conséquences globales. Par exemple, une catastrophe naturelle peut perturber les chaînes de production mondiales, créant des risques économiques loin du lieu de l'événement. De plus, les risques peuvent se combiner et s'accroître : un aléa naturel peut causer une catastrophe technologique (comme un séisme causant la panne d'une centrale nucléaire), ce qui favorise l'instabilité politique.
Les points clés :
Un risque est la rencontre entre un aléa et une vulnérabilité.
Les risques peuvent être naturels, technologiques ou d'une autre nature (sanitaire, économique, etc.).
Ils sont de plus en plus interconnectés et peuvent avoir des impacts systémiques à l'échelle mondiale.
Toutes les sociétés ne sont pas égales face aux risques. Selon leurs ressources disponibles et l’intensité de l'aléa, les pays sont plus ou moins préparés. Les pays en développement, souvent moins riches et aux infrastructures moins solides, sont plus vulnérables et subissent plus lourdement les catastrophes naturelles. Dans ces cas, l'aide internationale (organisations comme l'ONU, des ONG comme Médecins sans frontières, ou des États) peut être mobilisée pour la gestion et la résolution des crises.
En France, l'État partage la responsabilité de la gestion des risques avec les collectivités territoriales. Les mairies, les départements et les régions participent à l'analyse des risques à l'échelle locale et à la mise en place de plans de prévention (PPR). Ces plans réglementent l'utilisation des sols pour éviter de construire dans des zones dangereuses. L'État développe également des systèmes d'information (applications pour smartphones, alertes) pour éduquer et informer les populations sur les risques auxquels elles sont exposées.
Les points clés :
L'inégale richesse des territoires expose les sociétés de manière inégale face aux risques.
L'aide internationale est essentielle pour les pays les plus vulnérables.
En France, la gestion des risques se fait à plusieurs échelles, du national au local.
Les acteurs des territoires (pouvoirs publics, citoyens, ONG, entreprises) peuvent renforcer leurs capacités à anticiper et à réagir aux perturbations. L'anticipation et la prévention passent par des systèmes de surveillance (ex : stations sismiques), des campagnes d'information et l'éducation aux risques. Les choix d'aménagement des territoires jouent un rôle crucial : on ne construit pas de logements dans une zone inondable, et on renforce les digues. Ces efforts témoignent de la capacité d'adaptation des sociétés face aux menaces.
Lorsque la catastrophe se produit, la gestion de crise devient la priorité. Elle nécessite la coordination des secours, l'aide aux populations et la sécurisation des lieux. Les sociétés développent des plans de gestion de crise pour réagir le plus vite possible. Ces plans sont souvent définis en amont pour éviter l'improvisation et le chaos, et peuvent mobiliser de nombreux acteurs à différentes échelles.
Les points clés :
L'anticipation et la prévention sont essentielles pour réduire les risques.
Les acteurs locaux, nationaux et internationaux se coordonnent pour la gestion de crise.
L'aménagement des territoires est un levier majeur d'adaptation.
Les risques sont la combinaison entre des aléas et des enjeux.
Il existe des risques naturels, technologiques et sanitaires.
La gestion des risques nécessite une coordination entre les acteurs à toutes les échelles.
Mots-clés
Risque : La possibilité qu'un événement dangereux se produise et affecte des personnes ou des biens. C'est la combinaison d'un aléa et de la vulnérabilité d'un territoire.
Aléa : Un événement d'origine naturelle (ex : séisme, crue) ou humaine (ex : explosion, pollution) qui peut provoquer une catastrophe.
Systémique : Qui concerne un système dans son ensemble. Un risque systémique a des conséquences en cascade sur plusieurs domaines (social, économique, environnemental).
Risque climatique : Risque lié aux conséquences du réchauffement de la planète (sécheresses, cyclones, inondations).
Prévention : L'ensemble des actions visant à réduire les risques (surveillance, information, éducation).
Gestion de crise : L'ensemble des actions mises en œuvre pour faire face à un événement grave (organisation des secours, aide aux victimes, sécurisation).
Adaptation : La capacité des sociétés à s'ajuster aux risques et à leurs conséquences.
Acteurs : Des individus ou des organisations qui agissent sur un territoire ou à une échelle plus large : de l'État aux sapeurs-pompiers.
Cinq exemples localisés de risques majeurs sur des continents différents :
Japon (Asie) : Le risque sismique est permanent. Le séisme de 2011 a causé un tsunami qui a entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima.
La Nouvelle-Orléans (Amérique du Nord) : La ville a été dévastée par l'ouragan Katrina en 2005. Les digues ont cédé, causant d'immenses inondations.
Islande (Europe) : L'éruption du volcan Eyjafjallajökull en 2010 a projeté un immense nuage de cendres qui a paralysé le trafic aérien sur une grande partie de l'Europe.
Australie (Océanie) : Les "bushfires", de grands incendies de brousse, sont devenus plus fréquents et intenses à cause du réchauffement climatique.
Afrique de l'Est (Afrique) : La Somalie et l'Éthiopie sont régulièrement touchées par des sécheresses extrêmes, menaçant la vie de millions de personnes.
Trois acteurs qui interviennent à des échelles différentes dans la gestion des risques :
L'ONU (échelle mondiale) : Le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR) élabore des stratégies internationales pour réduire les risques, et ses agences comme le Programme alimentaire mondial (PAM) fournissent une aide humanitaire en cas de catastrophe.
Le Préfet (échelle nationale) : En France, il est le représentant de l'État dans le département. Il est responsable de la prévention et de la gestion de crise. C'est lui qui déclenche le plan ORSEC (Organisation de la Réponse de SÉcurité Civile) en cas de catastrophe.
Les Sapeurs-pompiers (échelle locale) : Ils sont les premiers intervenants sur le terrain. Ils participent à la prévention (en inspectant les bâtiments, par exemple) et sont en première ligne pour la gestion de crise, en secourant les victimes et en éteignant les incendies.