Le joueur d'échec

En quoi la liberté apportée par le jeu crée-t-elle pourtant la folie du héros ?

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STEFAN ZWEIG (1881-1942) La biographie de Stefan Zweig

• 1881 : il naît à Vienne en Autriche dans une famille de la bourgeoisie juive.

• 1905-1914 : après ses études, il voyage en Europe, Asie, Amérique et publie des poèmes et nouvelles.

• 1914-1918 : par ses écrits, il s’engage pacifiquement contre la guerre.

• 1919-1934 : il vit à Salzbourg (Autriche) et publie plusieurs biographies.

• 1934-1940 : pour fuir le nazisme, il s’installe à Londres. Il donne des conférences dans de nombreux pays.

• 1942 : exilé au Brésil, il se suicide avec sa femme le 22 février :

« Avant de quitter la vie de ma propre volonté et avec ma lucidité, j’éprouve le besoin de remplir un dernier devoir : adresser de profonds remerciements au Brésil, ce merveilleux pays qui m’a procuré, ainsi qu’à mon travail, un repos si amical et si hospitalier. De jour en jour, j’ai appris à l’aimer davantage et nulle part ailleurs je n’aurais préféré édifier une nouvelle existence, maintenant que le monde de mon langage a disparu pour moi et que ma patrie spirituelle, l’Europe, s’est détruite elle-même.

Mais à soixante ans passés il faudrait avoir des forces particulières pour recommencer sa vie de fond en comble. Et les miennes sont épuisées par les longues années d’errance. Aussi, je pense qu’il vaut mieux mettre fin à temps, et la tête haute, à une existence où le travail intellectuel a toujours été la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême de ce monde.

Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l’aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux. »


Le sujet du livre

Sur un paquebot voyageant de New York à Buenos Aires, se rencontrent deux joueurs d’échecs que tout sépare : le champion du monde en titre, d’origine modeste et tacticien redoutable Mirko Czentović, et un aristocrate autrichien M. B qui n’a pu pratiquer le jeu que mentalement, isolé dans une prison nazie pendant l'occupation allemande de l'Autriche.

Les règles du jeu d’échec

Origines

Le jeu a été introduit dans le Sud de l'Europe à partir du xe siècle par les Arabes, mais on ignore où il fut inventé exactement. Le jeu d'échecs jouit d'un prestige qui du « jeu des rois » l’a fait devenir peu à peu « le roi des jeux », en référence à sa dimension tactique et à sa notoriété mondiale. Il a très largement inspiré la culture, en particulier la peinture, la littérature et le cinéma.

Règles

Le jeu d’échecs est un jeu de société opposant deux joueurs de part d’un échiquier composé de 64 cases, 32 cases blanches et 32 cases noires. Les joueurs jouent à tour de rôle en déplaçant l'une de leurs 16 pièces. Le but du jeu est d'infliger à son adversaire un échec et mat, une situation dans laquelle le roi d'un joueur est en prise sans qu'il soit possible d'y remédier.


Les parties peuvent se terminer par une victoire pour un camp, associée à une défaite pour l'autre camp. Plusieurs cas peuvent se présenter :

  • échec et mat,

  • abandon d'un joueur,

  • perte au temps

  • par décision de l'arbitre, pour non-respect du règlement (retard ou absence à une partie, tricherie).

  • Les parties peuvent se terminer par une partie nulle, c'est-à-dire sans vainqueur

  • par accord mutuel entre les deux joueurs pendant la partie

  • à partir de la troisième répétition d'une même position avec le même joueur ayant le trait.

  • une partie est nulle si la même position (au même trait) apparaît cinq fois,

  • en vertu de la règle des 50 coups

  • par l'impossibilité de mater : s'il n'existe aucune suite de coups qui peut mener au mat de l'un ou de l'autre joueur.

Ressources:

L'adaptation en BD →

Le Joueur d'Echecs_compressed.pdf

Version complète au format pdf →

Zweig_Le_joueur_dechecs.pdf

Version audio du livre. Il ne s'agit pas du texte originale, mais d'une adaptation plus moderne de l'œuvre. →